Autographe original, Antonin Mercié de l'Institut, peintre et sculpteur, 1900
Planche originale ayant servie de maquette au livre de Lu (Lefevre Utile) sur les contemporains célébres, provenance directe de l'éditeur, autographe manuscrit et photographie originale. Antonin Mercié entre à l'École des beaux-arts de Paris où il a pour professeurs Alexandre Falguière et François Jouffroy. Il remporte le prix de Rome en sculpture de 1868. Ses premiers grands succès sont David et Gloria Victis, présentés au Salon de Paris de 1872, où ils reçoivent la médaille d'honneur. Le bronze de David est une de ses œuvres les plus connues. Le héros de la Bible est montré avec la tête de Goliath à ses pieds, comme le David de Donatello il rengaine son épée. Ce bronze sera ensuite exposé dans le Square Montholon à Paris. Barbedienne en a produit une édition en bronze à cent exemplaires. De nombreuses copies existent, dont certaines avec cache-sexe. Le grand bronze original est au musée d'Orsay à Paris. Son bas-relief Le Génie des arts (1877) a remplacé un Napoléon III d'Antoine-Louis Barye sur les guichets du Carrousel (face au Pont du Carrousel) au Louvre. Il existe une version similaire ornant la tombe de Jules Michelet (1879) au cimetière parisien du Père-Lachaise. La même année, Mercié sculpte le Monument à Arago visible à Perpignan. En 1882, il renouvelle le succès patriotique de 1874 pour son bronze de Gloria Victis avec le groupe Quand même !, dont des copies sont conservées à Belfort et dans le jardin des Tuileries. Ces deux œuvres commémorent la guerre franco-prussienne de 1870. Le Souvenir (1885), est une allégorie en marbre qui orne la tombe de madame Charles Ferry. Regret, pour la tombe d'Alexandre Cabanel, date de 1892, comme son Guillaume Tell aujourd'hui à Lausanne. Mercié conçoit également le Monument à Meissonier (1895), érigé dans le jardin de l'Infante du palais du Louvre, et le Monument à Louis Faidherbe (1896) à Lille, le Monument à Jules Ferry à Saint-Dié-des-Vosges (1896), une statue d'Adolphe Thiers à Saint-Germain-en-Laye, le Monument à Paul Baudry au cimetière du Père-Lachaise, et le Monument à Louis-Philippe et de la reine Amélie pour leur sépulture dans la chapelle royale de Dreux. Son groupe en pierre La Justice est conservé à l'hôtel de ville de Paris. Il conçoit aussi avec son maître Falguière le Monument à Goudouli qui ornera finalement le bassin du square de la place Wilson à Toulouse. De nombreuses autres statues, bustes ou médaillons de sa main permettent à Mercié de remporter une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1878 et le grand prix à celle de 1889. Parmi les peintures exposées par l'artiste figurent une Vénus avec laquelle il obtient une médaille au Salon de 1883, Léda (1884), et Michel-Ange étudiant l'anatomie (1885), son œuvre la plus expressive en la matière. Mercié est nommé professeur de dessin et de sculpture à l'École des beaux-arts de Paris, et élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1891. Achille Jacopin, Édouard-Marcel Sandoz, Émile Bréchot, Firmin Michelet sont ses élèves. Il sera remplacé en 1919 par le sculpteur Jean Boucher. Il repose au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse.